Armand Thibaudeau

Secrétaire Général de 1919 à 1954

Né en Vendée le 17 août 1886, Armand Thibaudeau mène des études dans le secondaire aux Sables-d’Olonne. Il vient ensuite à Paris en 1904. Il s’y inscrit au patronage Olier et, dès 1909, entretient des relations avec Paul Michaux, Charles Simon et Henri Delaunay. Sous la présidence de Paul Lerolle, il s’occupe du football, de l’athlétisme et du tennis au sein de l’Union Régionale de la Seine. Il est par la suite arbitre de football, d’abord régional puis fédéral et interfédéral, sous le contrôle du CFI.

Pendant   la  Grande   Guerre,   il  continue  à travailler en tant que membre de la commission de football, de course à pied et d’athlétisme, ainsi que de la commission des arbitres à la FGSPF.

Après l’armistice, il succède à Henri Delaunay au poste de secrétaire général de celle qu’on appelle la « Fédé ». Au lendemain d’une guerre    qui    a    véritablement    amputé   la 

fédération de forces vives, il s’efforce dans l’entre-deux-guerres de développer les effectifs et le rôle de la fédération dans l’éducation de la jeunesse.

C’est pendant la Seconde Guerre Mondiale, que son action est la plus reconnue. Les ordonnances de l’occupant allemand prescrivant toute manifestation sportive libre, il a fallu de surcroît s’atteler à la fusion des associations masculines et féminines, réalisée au cours du mois d’octobre 1940. Par ailleurs, la France étant coupée en deux, il a fallu organiser un double secrétariat : un en zone occupée et un en zone libre.

Le commissariat aux sports a voulu ensuite imposer une seule société dans les villes de moins de 50.000 habitants, qui devait s’opérer par la fusion pure et simple de leurs associations. La fédération s’opposa fermement à ces dispositions : « jeunesse unie oui, jeunesse unique non ! ».

Le commissaire aux sports Jean Borotra, avec qui Armand Thibaudeau eut des discussions houleuses, menaçait donc doublement la liberté d’association. Mais ni Borotra ni son successeur Pascot ne réussirent à faire plier Thibaudeau qui, par sa résistance passive, a sauvé l’existence de la fédération.