Qu’est-ce que le sport et la culture apportent à l’humain ?

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Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Cette définition n’a rien de révolutionnaire et pourtant, elle montre le fait que l’intérêt des pratiques sportives et artistiques sont innombrables sur le plan physique et moral et un atout d’un point de vue individuel ou collectif.

Comme on le sait, le rythme des Français a été extrêmement perturbé par l’épidémie de la Covid-19 et ses confinements successifs. Selon une source de l’Injep, 38% des Français auraient notamment diminué leur pratique sportive pendant le premier confinement. De nombreux médecins redoutent les conséquences de cette situation inédite, notamment pour les personnes qui souffrent de pathologies chroniques comme le diabète, l’arthrose ou l’obésité.

Pour aller plus loin, le magazine Sciences et Avenir revenait, en avril 2021, sur une étude britannique qui a fait beaucoup parler d’elle. Selon ses chercheurs : Le manque d'activité physique régulière pèserait plus sur le risque d'hospitalisation, d'entrée en réanimation et de décès du Covid-19 que l'obésité ou le tabagisme. Être inactif multiplierait le risque d'hospitalisation par 2,3 et de décès par 2,5 en cas de Covid-19, par rapport aux personnes réalisant une activité physique suffisante et régulière. Le manque d’activité physique, la sédentarité élevée et la diminution de l’activité physique ont été associés, à l’anxiété, à la dépression ou à des troubles du sommeil déclarés pendant le confinement.

Actuellement, 50% de la population française ne suit toujours pas les recommandations de l’OMS, qui sont de 150 minutes de sport par semaine. Lorsqu’on ne respecte pas ces recommandations, le risque de développer une maladie évitable augmente de façon considérable : De nombreuses études ont montré que l’activité physique est bonne pour la santé. Mais de mon point de vue, l’ennemi n°1 c’est la sédentarité, l’inactivité. L’important, c’est être actif, aussi bien physiquement qu’intellectuellement. Pour avoir une meilleure espérance de vie, on sait que les activités les plus bénéfiques sont celles qui augmentent la fréquence cardiaque, comme les sports d’endurance, explique le médecin fédéral Bertrand Rousseau. Pour déjouer les effets néfastes de la sédentarité, il est notamment encouragé de privilégier des déplacements actifs quotidiens comme la marche à pied, le vélo et même la trottinette !

Comme l’indiquait l’OMS dans sa définition globale, la santé ne doit pas être envisagée uniquement du point de vue médical mais, au-delà, en prenant en compte les aspects psychologiques et sociaux. Luttant contre le stress, la dépression et l’anxiété, l’activité physique est également un vecteur de bien-être, agissant directement sur notre santé mentale. De façon indirecte, le sport permet aussi d’améliorer l’estime de soi et la confiance en soi et de renforcer les liens d’appartenance sociale et d’intégration. Pour aller plus loin, l’ONU rappelle dans cette définition l’un des objectifs du sport : Le sport, sous sa forme la plus fondamentale, encourage également la participation équilibrée des hommes et des femmes et a la capacité de promouvoir et de réaliser l’égalité des sexes. Les femmes et les filles peuvent être autonomisées par le sport et l’activité physique et bénéficient de l’impact positif du sport sur la santé et la situation psychosociale.

Les bienfaits culturels et artistiques sur la santé sont moins connus du grand public. Pourtant, de nombreux articles scientifiques ont montré l’intérêt des pratiques artistiques et culturelles sur la santé globale des personnes, qu’elles soient en bonne santé ou malades. Les effets bénéfiques concernent la santé physique mais aussi fortement les aspects psychologiques et sociaux de la santé : On sait aujourd’hui que les hommes et les femmes qui ont une activité artistique/culturelle, quel qu’en soit le type, sont en meilleur santé, se déclarent satisfaits de leur vie, sont moins anxieux et déprimés. L’idéal, c’est d’être aussi bien actif physiquement qu’intellectuellement. La formule « avoir un esprit sain dans un corps sain » est un peu galvaudée mais elle n’a jamais été aussi vraie, ajoute Bertrand Rousseau.

Toute la vie, les arts ont une influence positive sur la santé. Pour exemple, les enfants auxquels les parents lisent une histoire avant le coucher bénéficieraient de plus longues nuits et d’une concentration accrue à l’école. Chez les adolescents, des cours de théâtre peuvent faciliter l’autonomie et renforcer le bien-être. En fin de vie, la musique peut stimuler les fonctions cognitives chez les personnes souffrant de démence : on a constaté que le chant, en particulier, améliorait l’attention, la mémoire épisodique et les fonctions exécutives. Dans les établissements de santé, les activités artistiques peuvent également servir de complément aux protocoles thérapeutiques ou renforcer ces derniers, notamment pour la diminution de la douleur (Source : Rapport de l’OMS : What is the evidence on the role of the arts in improving health and well-being?).

Article tiré du n°2578 de la revue Les Jeunes, pour consulter la suite de cet article et le numéro en intégralité c'est juste ici !