3 questions à... Vincent Duluc

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Vincent Duluc, journaliste sportif reconnu et président du Musée National du Sport, s’est prêté au jeu de la rubrique “3 questions à…” du dernier numéro de la revue officielle Les Jeunes !

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

J’ai commencé le journalisme à l’âge de 16 ans, dans la presse quotidienne régionale ou j’ai couvert de nombreux évènements sportifs, jusqu’à devenir, depuis 1995, journaliste au journal l’Équipe, un rêve qui me guide depuis mon enfance. Aujourd’hui, parallèlement à ma carrière journalistique, je suis président du conseil d’administration du Musée National du Sport, situé à Nice et j’occupe la présidence de l’Union des journalistes sportifs de France (UJSF). Enfin, lorsque l’opportunité se présente, j’écris des ouvrages portant sur le football.

Aujourd’hui, mon domaine d’expertise est plutôt footballistique, j’ai eu la chance de couvrir plusieurs Coupe du Monde, trois pour le journal Le Progrès, et sept pour l’Équipe. Mon métier m’a permis de réaliser des interviews avec les plus grandes figures du football français telles que Platini, Zidane, ou encore Benzema mais je reste un passionné de sport, par exemple, j’ai récemment beaucoup travaillé pour le rugby.

Quel est le rôle du musée national du sport dans la préparation et la promotion des JOP qui se dérouleront à Paris en 2024 ?

Le musée national du sport a un très grand rôle à jouer, notamment dans la promotion des JOP, avec un devoir de mémoire et celui de replacer ces Jeux dans l’histoire.

Le 8 novembre 2023, le musée inaugurera sa grande exposition en relation avec les JOP de Paris 2024. Cette exposition intitulée Les Elles des Jeux, vise à mettre en lumière l’incroyable évolution de la féminisation du sport depuis 130 ans, passant par la quasi-absence des femmes, à une lutte active pour atteindre la parité. Nous sommes à l’aube des tous premiers Jeux olympiques paritaires de l’histoire, pour la première fois, il y’aura autant d’hommes que de femmes qui participeront. C’est pourquoi nous voulons donner du sens et de l’importance à cette féminisation.

Notre mission est bien sûr, de conserver le patrimoine, mais également et surtout de renseigner sur la place et l’évolution du sport dans la société.

Tout comme la fédération, le musée national du sport est une vraie passerelle entre sport et culture, pourquoi ces deux thématiques sont-elles interdépendantes ?

Le sport constitue indéniablement une composante intégrale de la culture, et il est erroné de séparer ces deux thématiques.

Historiquement, il est d’usage d’opposer sport et culture. Par exemple, dans les années 70-80, le milieu culturel affichait un vrai mépris envers le sport, mais aujourd’hui cette perception semble avoir changé.

Le sport est lui-même une culture, et cette réalité ne se manifeste pas seulement dans les musées, mais aussi à travers la mémoire collective, les objets du sport (ce que nous conservons chez nous), la littérature, le cinéma etc.

Avec l’approche des Jeux olympiques, on constate une meilleure intégration du discours sportif dans la sphère culturelle notamment grâce à l’Olympiade culturelle. En fin de compte, il est clair qu’il y’ a une véritable évolution sur l’acceptation du sport en tant que culture, et sur la place du sport dans les éléments culturels traditionnels