Chronique des fanfares à la fédération

"La musique, oui la musique,

Je le sais sera la clé

De l'amour, de l'amitié" (Nicoletta)            

Alors, amis musiciens, le 21 juin, seul ou en groupe, faites de la musique !

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Les Gars de Joux de Pontarlier, l'une des meilleures fanfares fédérales dans les années 70, aujourd'hui en CFBF mais qui remportent toujours un franc succès avec leur groupe et avec celui de la vieille garde impériale de 1806.

Dès le premier concours d'activités physiques (on dit aujourd'hui gymnastique), le 24 juillet 1898 au parc des oiseaux à Issy-les-Moulineaux, quelques cliques (ensemble de tambours et de clairons) accompagnèrent martialement (le répertoire amateur était alors 100% militaire) les patros, pour donner à la rencontre un air de fête supplémentaire.

Les deux activités restèrent inséparables jusqu'en 1979, la musique organisant ses Grand Prix fédéraux lors des championnats de gym, une année garçons, une année filles, puis avec les majorettes.

Dans l'entre deux-guerres, lorsque la rivalité curé-instituteur atteignit son apogée dans les villages et les villes moyennes, les cliques catholiques et les cliques républicaines rythmèrent le défilé des gymnastes non seulement sur le terrain de sport, mais aussi dans les rues, pour rappeler leur existence et leur qualité au moins 2 fois par an, le 14 juillet et le 11 novembre sur le chemin du monument aux morts, parfois aussi le 10 mai lors du dépôt d'une gerbe aux pieds de la statue de Jeanne d'Arc, in fine, nommée officiellement par l'Eglise patronne secondaire de la France en 1921.

Dans les années 60, le mot clique devint soudain le rassemblement de personnes qui se coalisent pour nuire avec des moyens malhonnêtes. Pour ne plus être confondus avec les politiciens, les musiciens décidèrent de donner aux formations de tambours et clairons le nom de batterie-fanfare, pour se distinguer des harmonies, qui comportent des instruments à vent.

Depuis plus de 40 ans maintenant, les meilleures batteries affiliées à la fédération ont atteint un niveau professionnel, et toutes continuent à animer leurs villes et villages lors des fêtes et à jouer les sonneries réglementaires lors des cérémonies aux monuments aux morts.

Texte de Jean-Marie JOUARET