Pyeongchang est à peine clôturé que l’attention se tourne déjà vers les prochains Jeux Olympiques : Tokyo 2020.
Saviez-vous que votre smartphone et la grande majorité de vos appareils électroniques, sont de véritables bijoux (de technologie) faits en partie d’or, d’argent, de cuivre et de bronze ? Or, il se trouve également que ces matériaux entrent directement dans la fabrication des médailles olympiques et les organisateurs des prochains JO ont décidé de les recycler à cet effet.
La réduction de l’impact écologique des JO
Pour chaque gramme de métal recyclé, c’est autant d’une ressource naturelle minière qui ne sera pas extraite. La réduction du coût écologique et l’écoresponsabilité de cette mesure sont indéniables.
Ainsi des vieux téléphones passeront des tristes fonds de tiroir aux fiers tours de cou des futurs champions olympiques et paralympiques des JO de Tokyo en 2020.
Les organisateurs japonais, en collaboration avec les pouvoirs publics locaux des grandes agglomérations du pays, ont décidé d’installer plusieurs points de collectes et espèrent récolter 8 tonnes d’or, d’argent et de bronze pour pouvoir fabriquer 5 000 médailles.
L’objectif peut paraitre ambitieux au premier abord mais il peut également être relativisé : D’une part, le recyclage de métaux précieux dans le cadre sportif international n’est pas une nouveauté. Il avait déjà été utilisé pour les JO de Londres en 2012 et à hauteur de 30% des récompenses décernées aux athlètes triomphants pour les JO de Rio en 2016.
D’autre part, il faut savoir que le Japon est déjà champion en la matière : le pays rassemble à lui seul environ 20% de l’offre mondiale de « e-déchets », ce qui selon ses propres estimations, une fois recyclés, devrait suffire à fabriquer les médailles. L’objectif quantitatif escompté par les organisateurs a donc de fortes chances d’être atteint.
Le nerf de la guerre…
Si le changement de comportement est crucial pour la lutte contre les bouleversements climatiques, le cout financier de la transition écologique l’est tout autant.
C’est ainsi que cette initiative écologique a d’abord été dictée par un souci des organisateurs de maitriser les coûts des JO de Tokyo de 2020 ; le budget prévisionnel s’élevait déjà à près de 30 milliards de dollars en février 2017, soit 4 fois plus que ce qui était prévu et 3 fois plus que les JO de Londres en 2012.
L’action individuelle de chaque japonais et japonaise disposant d’un vieil appareil électronique à recycler a donc un double effet positif : la réduction significative des coûts d’un évènement sportif et politique international et la préservation des ressources naturelles.