La pratique d'une activité physique intense ou modérée augmente la longévité. Un chiffre qui en dit long surtout si l'on sait que le sport améliore également le bien-être émotionnel et physique, la qualité de vie et la perception de soi.
Aussi profitable pour la tête que pour le corps. Que demander de plus ? Et pourtant, le sport, ce formidable médicament naturel, n'a pas encore dans nos vies la place qu'il mérite. Selon L'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le manque d'exercice physique est l'un des 10 principaux facteurs de risque au regard de la mortalité mondiale et progresse dans de nombreux pays. Autrement dit, faire du sport rallonge l'espérance de vie. Ce qui devrait nous faire réagir. Et nous engager à suivre les préconisations de l'OMS : entre 5 et 17 ans, au moins 60 minutes quotidiennes d'activité physique, d'intensité modérée à forte ; et chez les adultes, y compris les plus de 65 ans, au moins 150 minutes par semaine d'une activité physique d'intensité modérée, ou 75 minutes d'une activité physique intense, ou une combinaison équivalente d'activité physique d'intensité modérée à forte. L'enjeu est de mettre tout le monde en ordre de marche pour une meilleure santé. Et elle n'est pas que physique, elle est également mentale.
A la recherche de sensations
Selon les résultats d'une étude repris par l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), ceux qui pratiquent régulièrement des activités physiques, quel que soit l'âge ou le sexe, avec une certaine intensité sont moins anxieux, moins dépressifs, moins névrosés, plus extravertis, davantage à la recherche de sensations et plus impulsifs que les non sportifs. Et ces différences sont constantes sur un suivi de 10 années. Mais ils sont également plus à même de contrôler leur poids puisque augmenter son niveau d'activité physique améliore son comportement alimentaire, comme s'il ne fallait pas gâcher par une nourriture trop grasse ou trop sucrée les efforts consentis. Autre bénéfice : l'évolution positive de l'estime de soi grâce notamment aux transformations corporelles qui jouent sur l'apparence, le regard des autres étant des sources de motivation et de satisfaction majeures. La qualité de vie se voit donc renforcée dès l'instant où un inactif prend goût au sport.
Canaliser l'agressivité
Chez l'enfant et l'adolescent, l'activité physique a encore d'autres fonctions. Si elle permet de lutter efficacement contre le surpoids et l'obésité, elle est également précieuse, comme l'indique l'Inserm pour combattre « l'ennui, le désinvestissement scolaire et social. Elle permet aussi de renforcer l'attention, de développer les capacités d'adaptation à des contextes différents, de limiter ou canaliser l'agressivité. » Selon l'OMS, les jeunes qui pratiquent une activité physique adopteraient par ailleurs plus volontiers des comportements sains comme éviter le tabac, l'alcool et la consommation de drogues, et auraient de meilleurs résultats scolaires. Mais pour avoir envie de bouger, encore faut-il que les parents montrent l'exemple. En effet, plus ces derniers sont actifs, plus leurs enfants le sont aussi. Cela vaut également pour les grands-parents. Même si avec l'âge, il ne s'agit plus de performance mais d'un entretien physique régulier. Une étude américaine sur les plus de 65 ans a démontré les effets d'une marche rapide de 15 minutes le soir après le dîner pour réguler au mieux le taux de sucre dans le sang. « Bouger » doit donc devenir un mot d'ordre familial.
Source : L'Équipe Ilosport