Cette année, la Coupe de France de Football aura 100 ans. En effet, c'est pendant les fracas de la guerre que nait cette compétition nationale de football, qui loin d'opposer les Hommes, les rapproche. Alors que depuis 1894, année où toute première compétition nationale est organisée, le football gagne les coeurs principalement dans le Nord-Ouest. C'est dans ceux de deux secrétaires généraux de la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France (FGSPF) que son développement à grande échelle est né.
En premier lieu, Charles Simon, dont le ballon rond devint sa raison de vivre dès son enfance au Patronage Etoile des Deux lacs. Nommé en 1905 secrétaire général sportif, il réunit deux ans plus tard les fédérations de cyclisme et de sport athlétique sous la bannière du Comité Français Interfédéral (CFI) qui deviendra la FFF en 1912. En deuxième lieu, Henri Delaunay, nommé secrétaire général à la mobilisation de Charles Simon en 1914. Il est de ces personnes sans qui le football n'aurait certainement pas dépassé la Manche, et n'aurait pas impacté le paysage sportif français que nous connaissons aujourd'hui.
En 1915, Charles Simon tombe au champ d'honneur, comme beaucoup de ses compatriotes, sous les balles d'une contre-offensive allemande dans les froides tranchées du Pas-de-Calais. En 1917, la coupe de France est créée, et elle porte le nom de Charles Simon, que l'on peut encore à ce jour voir gravé sur la Coupe.
Cette compétition a 100 ans, et n'a depuis sa création jamais été annulée, quelque soient les circonstances. En traversant deux guerres mondiales, elle a prouvé que le partage est plus fort que la division, que l'adversité qui fait grandir éclipse la haine qui détruit, que la détermination est plus forte que la mort.