La slackline est une pratique sportive récente qui connaît un vif engouement, surtout auprès des jeunes. Elle se développe un peu partout et se décline en diverses variantes, dont la jumpline, pour laquelle les gymnastes ont des affinités évidentes.
La slackline consiste à évoluer sur une sangle élastique tendue entre deux ancrages (slack = sangle en français), et éventuellement à y exécuter des figures. Les gymnastes s’intéressent volontiers à cette discipline et y excellent rapidement. La sangle élastique devient leur nouvel agrès, au même titre que le trampoline ou la poutre, en y exécutant des figures et rebonds, pour un résultat aussi spectaculaire que gratifiant.
Nicolas Wargnier, agent de développement au comité régional des Hauts-de-France, suit de près l’évolution de la slackline. Il estime que cette discipline émergente peut accompagner la diversification d’activités au sein de nos associations. Elle correspond aux valeurs de la fédération. Ce type d’activité s’inscrit dans un véritable projet de développement de club.
La discipline intéresse aussi bien de nouvelles recrues que des gymnastes accomplis ; quelques clubs de gymnastique ont déjà créé leur section slackline dont l’ASC Jeanne d’Arc de Mouvaux qui propose la plus grande section slackline des Hauts-de-France. Cette structure ouvre ainsi la porte à une nouvelle catégorie de public, plus jeune, en demande d’une activité plus tendance. Elle offre également une alternative intéressante aux jeunes qui décrochent de la gymnastique et recherchent une activité plus individualiste.
Pour la fédération, il est intéressant d’ouvrir de nouvelles voies pour accompagner un nouveau public dans une quête d’accomplissement. De plus, l’activité est simple à mettre en place. Gautier Castelain, 22 ans, pratiquait l’escalade jusqu’à ce qu’il découvre la slackline à Lille il y a maintenant 3 ans. Pour lui, c’est un exercice de concentration proche de la méditation : il faut déconnecter de ce qui vous entoure, rester concentré, le regard posé loin devant sur un point fixe… C’est passionnant et ça fait du bien explique-t-il.
Dans le même esprit, le club de Saint-Amand-les-Eaux propose, en parallèle de la slackline, une autre voie de diversification avec la mise en place récente d’une section Parkour. Il s’agit d’un franchissement d’obstacles urbains ou naturels, mêlant agilité et rapidité, et sans nécessité de matériel : un sport très apprécié des jeunes athlètes urbains. Résultat : 20 adhérents de plus.
Parkour comme slackline sont des activités jeunes, mixtes et dans l’air du temps : cocktail intéressant pour diversifier et régénérer le nombre de licenciés. Cela pourrait devenir un véritable levier de prises de licences au sein de la fédération.
Annie Laffont en collaboration avec Nicolas Wagnier et Gauthier Castelain