En 1947, Madagascar est en pleine période insurrectionnelle contre l'autorité française, et c'est dans ce cadre tendu que nait, sous l'impulsion du vasa Jean Riocros, la nouvelle fille de la FSF, l'Union gymnique et sportive de Madagascar. Elle prend rapidement le nom, qu'elle porte toujours aujourd'hui, de Fitaizana Ny Herin’Ny Zatovo Malgasy (FI.HE.ZA.MA), qu'on peut grossièrement traduire par Fédération chrétienne pour la formation physique et morale de la jeunesse.
Dix ans plus tard, le succès de la toute nouvelle fédération malgache est indéniable, 207 clubs répartis en 10 Unions locales sur toute l'île. Encore une quinzaine d'années après, le 9 mai 1965, elle organise le tout premier festival sportif de la jeunesse chrétienne à Antananarivo (ou Tanarive en version francisée) pour fêter ses 25 ans d'existence, ainsi que les 10 de la F.M.S.
Le défilé a commencé à 14h30, sous un soleil pile à l'heure, dans la grande cour du collège Saint-Michel. Le cortège s'est alors dirigé jusqu’au stade de Mahamasina (stade municipal de la capitale), 300 mètres plus loin. Après les obligatoires discours de M. Odon Rafenoarisoa (président de la FI.HE.ZA.MA) et Mme Razafindrasoa (présidente du F.M.S) et l’allumage de la flamme olympique par le champion local de volley-ball Coradel, le festival peut commencer. Les 4 000 athlètes (2 000 garçons, 1 000 filles et 1 000 adultes) entament donc mouvements d’ensemble, pyramides, acrobaties et exercices au sol. Les acclamations ne tardent pas, une grande partie des 15 000 spectateurs remplissant les gradins n'ayant jamais assisté à un pareil spectacle. Un succès, qui vaudra à la fédé une lettre de remerciement adressée par le président Odon Rafenoarisoa (debout au centre sur la photo de groupe ci-dessous).
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