Le PSC1 sauve des vies

Le PSC1 sauve des vies

Depuis quelques années, la fédération propose en partenariat avec différents organismes habilités la formation de Prévention des secours civiques de niveau 1 (PSC1), qui est un bel exemple de solidarité et de responsabilité citoyenne. Tous les ans par le biais de la fédération, une centaine de personnes deviennent ainsi des acteurs de la chaîne de survie.

Ne nécessitant aucun prérequis, la formation de PSC1 est ouverte à tous et même aux plus jeunes - il est possible de la suivre à partir de 10 ans ! Se déroulant sur une seule journée, elle permet de s’initier aux gestes élémentaires de secours et de maîtriser notamment le massage cardiaque, une compétence qui permet de sauver des vies. La maîtrise de ces gestes de premiers secours permet également de mieux réagir face à des situations de la vie quotidienne : accidents domestiques, pratique d’activités, etc. Des situations qui sont déclinées en plusieurs modules : les malaises, l’obstruction des voies aériennes par un corps étranger, les brûlures, les arrêts cardiaques, les traumatismes, les plaies, les hémorragies, l’usage du défibrillateur et l’alerte aux populations.

Tout au long des sessions de 7 heures - qui peuvent être découpées en demi-journées -, les études de cas alternent avec l’apprentissage des gestes et des mises en situation qui permettent de mettre en pratique les connaissances acquises. Un certificat de compétences est délivré, suivant l'arrêté du 16 novembre 2011, aux personnes ayant participé activement à l'ensemble des sessions. Le PSC1 est une étape incontournable pour obtenir son brevet d'animateur fédéral. Il permet aussi d’acquérir par équivalence le Brevet européen des premiers secours (BEPS). Ce certificat est reconnu par les services de l'Etat et peut être demandé dans un cadre professionnel. Tous les professionnels de la santé sont évidemment concernés, mais aussi la plupart des métiers au contact des enfants, ainsi que les VTC (voiture de transport avec chauffeur) ! Il est, dans tous les cas, vivement recommandé pour certains domaines d’activités : soins à domicile, animation socioculturelle, etc.

Cette formation initiale est valable à vie mais elle peut être accompagnée chaque année d'une remise à niveau dans le cadre d'une formation continue. Dans tous les cas, il est fortement recommandé de repasser le PSC1 régulièrement, si possible tous les 2-3 ans, histoire de mémoriser à nouveau les gestes les plus techniques et de continuer à être un super sauveteur citoyen !

Interview du Docteur Bertrand Rousseau, médecin fédéral

Pourquoi selon vous faut-il suivre la formation du PSC1 ?

Pour apprendre à réaliser le massage cardiaque. En France, la mort subite est responsable de 50 000 morts par an, dont 800 à 1200 décès lors de la pratique d’une activité sportive. Dans 75% des cas, ils concernent les 35-75 ans et sont beaucoup plus fréquents chez les hommes. Aujourd’hui en France, lorsque vous faites un arrêt cardiaque dans la rue, vous avez seulement 3% de chance de vous en sortir, alors que dans les pays anglo-saxons on atteint les 40%.

Comment expliquez-vous cette différence ?

En France, peu de gens savent faire le massage cardiaque, alors que quand quelqu’un fait une mort subite, 1 minute de perdue, ce sont 10% de chances de survie en moins. Apprendre à faire un massage cardiaque, c’est donc pouvoir sauver une vie. D’ailleurs, depuis peu, une application mobile permet de gagner du temps sur les interventions. Il s’agit de Sauv’Life, qui géolocalise en temps réel des citoyens volontaires mobilisables évoluant non loin de la victime et qui les aide à effectuer les premiers secours avant l’arrivée du Samu.

Quels sont les autres points forts du PSC1 ?

Cela permet d’apprendre les bonnes réactions et de savoir reconnaître les signes visibles d’une détresse vitale. Dans les situations d’urgence, il n’y a pas de questions à se poser : il faut apprendre à réagir de façon automatique sans réfléchir. Le plus important est d’appeler les secours et attendre, et le plus souvent de rien faire. En dehors de l’urgence extrême, le bon geste c’est le geste que l’on ne fait pas.

Pour en apprendre davantage, c'est par ici.