Le témoignage de Christelle Schmit, choriste amatrice lors du concert des 120 ans de la FSCF

FSCF témoignage de Christelle Schmit choriste lors du concert des 120 ans

Samedi 23 Juin 2018 – 20h30

Je suis assise dans l’Eglise de La Madeleine, à Paris. Il y a du mouvement derrière moi ; le public arrive et l’église se remplit, petit à petit, tandis que la Batterie Fanfare s’éclipse après avoir fait ses dernières mises au point.

J’attrape ma bouteille d’eau afin de me désaltérer. Il fait très chaud. Je profite de l’écho des cuivres qui tapissent les murs de l’église, j’échange quelques mots avec mes voisins les plus proches, j’adresse des sourires aux plus éloignés… Je contemple mon environnement… Je profite de l’instant présent, avec sérénité.

Soudain, l’atmosphère a changé. Les musiciens de la Batterie Fanfare reprennent leur place sous les applaudissements du public… Le chef d’orchestre respire, donne le tempo en ondulant ses mains avec légèreté, et les premières notes s’envolent…

Envoutée par cette harmonie, je ferme les yeux, et m’abandonne aux frissons. Quelle précision ! Quelle finesse ! Quelle délicatesse. Une pièce haute en couleurs, en rondeurs, riche en variations et en émotions…

Une demi-heure de pur bonheur vient de s’écouler. Les applaudissements nourris pleuvent sur ces talentueux musiciens et leur chef d’orchestre. Et c’est bien mérité ! Bravo ! Bravo et encore Bravo à la Batterie Fanfare.

Bon, fini le moment d’émerveillement et de béatitude. C’est l’heure ! L’heure du grand moment tant attendu. Je quitte ma chaise de spectateur et rejoins le clan des choristes.

On s’agite « en coulisses » :

  • « Vous avez quel numéro ? »
  • « 58 »
  • « Moi j’ai le 25. Il faut que vous redescendiez »

Puis une voix de basse s’élève :

  • « On a perdu le 69 ! »

Des sourires se dessinent sur les lèvres, des regards « complices » se croisent furtivement. Pas de doute, on est sur la même longueur d’onde.

Bref, c’est l’effervescence. On cherche sa place. On se croise et se recroise, on se reconnait. On se lance des « bon chant », « bon concert », « Haut les cœurs ! » etc… La bonne humeur est au rendez-vous, malgré un trac palpable, mais inavouable.

L’effervescence a maintenant fait place au calme solennel. On pourrait presque entendre les Anges respirer La longue chenille, toute vêtue de noir et blanc, se meut lentement...

Quelques minutes plus tard, le chœur et l’orchestre sont en place. Rentrent les solistes. Puis c’est au tour du chef de chœur… Quelques minutes de silence…Les yeux rivés sur notre chef…Et c’est parti…

Samedi 30 Juin 2018

Une semaine vient de s’écouler, jour pour jour, heure pour heure. La vie semble avoir repris son cours. Et pourtant, quelque chose est différent. JE suis différente. J’ai vécu une expérience unique et magique qui m’a changée définitivement, en venant s’inscrire dans mes entrailles et en se gravant à jamais dans ma mémoire. Et cette expérience inoubliable, c’est à vous que je la dois. A vous tous, membres et dirigeants de la FSCF, qui oeuvrez sans relâche pour promouvoir la culture et la rendre accessible à tous.

Vous avez toute mon admiration pour avoir osé un tel challenge : se faire rencontrer, le temps d’une soirée, des choristes amateurs, accompagnés de solistes et musiciens professionnels, dirigés par un talentueux chef de chœur, pour chanter Le Requiem de Mozart, à La Madeleine. C’était vraiment « gonflé » ! Mais parce que vous y avez cru, et grâce à votre volonté, vos efforts, votre travail, votre courage, votre force, votre enthousiasme, votre passion, votre engagement et que sais-je encore, vous avez mené au bout et à bien ce projet.

Quelle Réussite !!!

Alors à tous, encore une fois, un grand Bravo.

Et puis un grand Merci pour votre accueil, votre sourire, votre disponibilité, vos encouragements, vos remerciements, vos applaudissements…. Et votre solide engagement pour que vive et se développe la culture et pour faire se perpétuer des valeurs indispensables à notre bon vivre ensemble.