OCTOBRE ROSE : Les bienfaits de l’APA pour lutter contre le cancer du sein…

Avec près de 60 000 nouveaux cas en 2018, le cancer du sein est un des cancers majeurs en France et la première cause de cancer féminin du pays (INCa, 2019). De nos jours, près d’un cancer sur trois diagnostiqué est un cancer du sein. Ces symptômes sont nombreux et altèrent la vie de ces femmes.

De nombreux facteurs inhérents de cette maladie tel que la perte de l’image et confiance en soi, de la féminité altèrent la vie de ces femmes. En effet, l’ultime facteur de risque et non des moindres est l’inactivité physique (Wu, Zhang, & Kang, 2013). Couplé à la sédentarité, le manque d’activité est lié à la survenue de cancer du sein car il est susceptible d’entraîner : une diminution des capacités cardio-respiratoires, une modification de la composition corporelle, ou encore une augmentation de la fatigue (INCa, 2017 ; HAS, 2019). C’est dans ce contexte, qu’une prise en charge personnalisée et adaptée peut les aider à reprendre plus rapidement une vie sociale et professionnelle. En effet, la pratique régulière d‘une activité sportive permet la diminution du risque de récidive (environ 50 %) ainsi qu’aider à lutter contre la fatigue, permet de réduire la prise de poids, l’amélioration de l’image de soi, du plaisir ainsi que des relations sociales.

Considérée comme un « soin oncologique de support » par l’Institut National contre le Cancer dans le dernier Plan Cancer, l’activité physique adaptée (APA) est un des accompagnements majeurs dans la prise en charge de cette pathologie. Aussi, les grandes instances telles que l’Organisation Mondiale de la Santé, la Haute Autorisé de Santé ou encore l’Institut National du Cancer publient et mettent à jour fréquemment des référentiels à destination des professionnels (e.g Prescription d’activité physique et sportive. Cancers : sein, colorectal, prostate, 2019 ; Bénéfices de l’activité physique pendant et après le cancer. Des connaissances scientifiques aux repères pratiques, 2017). Accessibles également aux usagers, ces publications mettent en avant les bénéfices de l’APA vis-à-vis de cette pathologie et de son évolution.

Outre son rôle dans la prévention de l’apparition des cancers du sein, l’APA peut, dans un second temps, participer à l’amélioration des conséquences physiques de la maladie et de ses traitements. C’est une réponse complètement pertinente pour favoriser l’engagement dans une activité physique et l’amélioration de la qualité de vie. Elle est utilisée comme un outil aux bienfaits multiples. Sur la santé physique : elle permet de mieux connaitre son corps, d’augmenter la dépense énergétique, de lutter contre le déconditionnement et à terme d’améliorer la condition physique. Elle possède des effets physiologiques positifs sur la composition corporelle, sur les capacités cardio-respiratoires, sur les aptitudes musculaires, sur la fatigue et la perception de la douleur (INCa, 2017 ; HAS, 2019). Mais également des effets psychologiques : elle améliore le sentiment de compétence, la confiance en soi, l’autonomie et permet la gestion des émotions. Enfin, elle est surtout un outil de plaisir : le corps en mouvement apporte une sensation de bien-être, et les activités de groupes permettent de la convivialité. Elle intervient donc dans la promotion d’une reconquête, par les personnes atteintes d’une maladie chronique, de leur corps, d’une qualité de vie, d’un bien-être, d’estime de soi, de relations sociales et d’autonomie. De la même façon, la reprise d’une activité physique est bénéfique et ce, peu importe le(s) traitement(s) reçu(s). Longtemps interdite, elle permet la récupération de la mobilité de l’épaule et la diminution des douleurs post-chirurgie, post-radiothérapie et post-curage ganglionnaire axillaire. On constate également une baisse significative des effets secondaires (nausées, fatigues, douleurs) des traitements hormonaux et des chimiothérapies.

L’enseignant en APA optimise les capacités physiques, dans un objectif d’amélioration de l’état de santé, sous ces trois aspects (« bien-être physique, psychique et social », OMS).  L’APA  est alors un bon compromis pour s’épanouir, partager, progresser tout en améliorant sa qualité de vie.

Maëlys MAZER