« Osez le musée » fait de la culture un vecteur d’insertion

« Osez le musée » fait de la culture un vecteur d’insertion

L’opération annuelle « Osez le musée », lancée par le ministère de la Culture vise à distinguer les musées engagés dans une politique volontariste en direction des personnes en situation d’exclusion ou de vulnérabilité. Cette première édition entend lutter contre la ségrégation culturelle. Zoom sur un état des lieux encourageant.

Le musée du Louvre-Lens : des actions sociales et solidaires multiples pour des publics pluriels

Ouvert il y a un peu plus de 5 ans, le Louvre-Lens a déja permit à plus de 15 000 personnes exclues, fragilisées ou vulnérables de bénéficier de l’action sociale et solidaire du musée.

Les formes d'action du Louvre-Lens sont aussi multiples que les publics sont pluriels. Mais cette démarche n’est pas seulement culturelle, elle peut aller jusqu’à mettre le musée « à disposition » des institutions partenaires pour faciliter la réalisation de leurs objectifs.

Le musée du Louvre-Lens dirige prioritairement son action sociale et solidaire vers les bassins de vie en difficulté économique et sociale, au sein du milieu minier notamment. Il contribue, conformément à sa mission de service public, à y résorber les inégalités qui s’y sont particulièrement installées.

Le Musée du quai Branly : à la rencontre des tous les publics

Depuis son ouverture en 2006, le Musée du quai Branly a noué des partenariats avec des hôpitaux, des centres pénitentiaires et surtout des associations qui travaillent à l’insertion de personnes issues de milieux défavorisés.

Ainsi, ont été mises en place des visites spécialisées qui sont adaptées, selon les occasions, à des personnes ne maîtrisant pas très bien le français, à un public connaissant peu les arts non-occidentaux, ou encore à des visiteurs susceptibles de trouver dans les collections du musée des œuvres venant de la région du monde dont ils sont originaires.

Des « ateliers nomades » ont également été mis en place : le musée du quai Branly investie alors l’ensemble des lieux de diffusion culturelle – médiathèque, bibliothèque, musée local – d’une ville partenaire. Ensuite, un bus est mis gratuitement à disposition des habitants pour leur permettre d’aller découvrir le reste des collections du musée du Quai Branly. Cela permet d’éveiller la curiosité de personnes qui n’avaient pas nécessairement prévu de se rendre au musée.

Paris Musées : quand l’intégration sociale passe par la démocratisation des musées

L'ouverture vers les personnes socialement défavorisées est un axe majeur de la politique de Paris Musées depuis sa création en 2013. Cette démarche s’adresse aux personnes en situation de grande exclusion, aux personnes en apprentissage du français, aux patients des hôpitaux psychiatriques, aux enfants placés, aux jeunes en insertion professionnelle, ou encore aux détenus.

Il s’agit de participer à leur intégration sociale en les accompagnant dans leur relation à l’art, en les guidant dans ces lieux trop souvent socialement codés que sont les musées, qui peuvent parfois leur apparaître comme des endroits qui ne leur sont pas destinés.

Des sessions en petit groupe sont également organisées au sein des différents musées, avec un médiateur qui commente les œuvres et explique le vocabulaire utilisé dans le cadre de séances d’apprentissage du français.

Aujourd’hui par ce biais, le musée touche près de 15 000 personnes par an. Et souhaite maintenant déployer cette expérience positive dans l’ensemble des musées de la ville, mais aussi hors les murs, dans l’espace public notamment les quartiers populaires de Paris ou en banlieue.

Retrouvez l'article complet sur le site du Ministère de la Culture.