Avec l'apport de Tony Estanguet, coprésident de Paris 2024 et également membre de la commission Durabilité du CIO, le dossier français espère marquer des points sur cette thématique.
Grand barnum sportif, politique et économique, les Jeux Olympiques le sont également sur le plan écologique. L'impulsion semble avoir été donnée par ceux de Londres, en 2012, qui ont obtenu la certification de la norme ISO 20121. À charge pour les villes-hôtes de s'en inspirer, surtout que le CIO a fait du développement durable un enjeu fort, notamment dans son Agenda Olympique 2020. "Dans le nouveau questionnaire du CIO, trois évolutions attestent notamment de cet engagement: une exigence d'engagements de la part des villes candidates en matière de durabilité (et non plus seulement en matière de protection de l'environnement) et donc la prise en compte de manière équilibrée des trois piliers du développement durable; l'association étroite entre durabilité et héritage, une notion forte pour le CIO; une intégration transversale de la durabilité, qu'on trouve de la vision jusqu'à la déclinaison opérationnelle du concept, par exemple à travers les questions d'énergie, de transport, la construction de nouveaux sites, etc.", nous détaille Tony Estanguet, qui bénéficie d'une double casquette de coprésident de la candidature de Paris 2024 et de membre de la commission durabilité et héritage du CIO.
Dans son projet, la capitale va s'appuyer sur les nombreuses infrastructures existantes, s'inscrire dans les projets existants (Grand Paris Express...), valoriser la patrimoine avec des équipements temporaires et concevoir un concept en cohérence avec les besoins des territoires (logements, équipements, etc.). "Nous souhaitons définir une nouvelle référence en matière de durabilité dans l'organisation d'évènements sportifs et laisser un héritage concret dès la phase de candidature", explique le triple champion olympique. Les entreprises sont invitées à soutenir le dossier vert de la candidature. "Les engagements de durabilité d'une candidature sont une opportunité unique de fédérer tous les acteurs autour d'un projet commun. Nous avons déjà associé de nombreux acteurs - du secteur privé, du mouvement sportif, du milieu associatif, des autorités publiques - à la réflexion sur les questions de durabilité par l'oganisation de groupes de travail au premier semestre 2015. Nous souhaitons continuer cette concertation tout au long de la phase de candidature, signale Tony Estanguet. Les partenaires eux-mêmes peuvent jouer un rôle incitatif important dans le cadre des Jeux. C'est notamment le cas des Top partenaires du CIO qui avaient par exemple souhaité doubler leur engagement financier en matière de RSE pour les Jeux de Londres"
Article issu du Journal Sport Stratégies n°448