Retour sur les Grands Prix Nationaux de Musique

Cette année, les GPN de musique ont eu lieu les 7 et 8 juin à Villeneuve-sur-Lot (47). Entrez dans l’ambiance du week-end passé avec Claude Schmit, Vice-Président délégué aux Activités Culturelles. Les GPN ? Ce sont : Des hommes et des femmes radieux descendant des cars, Des regards scrutant ceux d’hommes et de femmes eux-mêmes radieux, déjà descendus d’autres cars, Des êtres qui se cherchent, qui s’interpellent, qui s’étreignent, et qui n’ont au cœur qu’une envie palpable de partage, Des musiciens, tous drapés d’une spontanéité souvent capable de piétiner quelques fleurs du jardin secret que chacun porte en soi. Des mains qui se tendent, des rires, des yeux lumineux et empreints d’amitié, Des maladresses assumées, comme les esquisses de tableaux de peintre qui osent. Des couleurs, chacun les siennes, dont on observe délicatement le mélange opportun ou pas. Et puis, une ambiance qui mijote, qui mijote le temps qu’il faut, pour monter en saveur et en puissance, avec celle des ingrédients associés au fil des échanges. Des tapes, des claques, des saluts codés et croisés, des éclats de voix, une sonnerie impromptue de clairon suivie d’une réponse lointaine. Olé !... C’est parti, la fête a commencé, elle continue, elle s’étend ici, là, partout, jusque dans la ville. Elle va durer deux jours entiers. Deux jours de concours, évidemment, où chacun donne le meilleur de lui-même pour emporter un prix, mais où chacun a la générosité d’encourager le concurrent d’un instant, pour lui souhaiter un triomphe. Deux jours de vraies rencontres autour de fûts de bière répandant à un rythme endiablé quelques notes fruitées dansant avec un brin d’alcool. Je ne suis pas musicien, j’écoute, j’observe et j’attends, mais pour moi, attendre n’est pas gâcher du temps. Je me délecte de cette générosité, de cette tendre attente à entendre, avant que la nuit ne la suspende. Je suis juste pressé d’avancer doucement pour mieux goûter ce que la musique raconte. Et elle en raconte des choses. Des joies, des peines, des émotions, la vie de ce jeune enfant, déficient mental, mis à l’honneur et applaudi pour avoir frappé sur sa cloche musicale avec tout le sérieux et la délicatesse du monde, dans le bon tempo. La vie de ce chef d’orchestre, couronné de lauriers peut-être inespérés, et gagné par un débordement inépuisable de larmes et de joie mêlées. La vie de 130 bénévoles, omniprésents et toujours disponibles. La vie de cette jeune Janzéenne, marquée comme beaucoup de musiciens, par l’empreinte fédérale de la convivialité et du partage, et entendant protéger cette identité bec et ongles… Inutile d’insister : les GPN à la FSCF, ce sont bien deux jours de rêve éveillés partagés, à vivre intensément.