Se déplacer, un rêve à la portée de tous

Le financement d’un projet, un casse-tête ? Voici des idées à exploiter et des occasions d’éducation ! ...

En septembre 2017, un festival nouveau est offert aux associations. Il se nomme Arts en fête et s’adresse à tous, sportifs et artistes. Très vite, au Sprinter Club Autunois, l’idée court que l'occasion est trop belle pour ne pas rassembler les activités de l’association dans un même espace. Les yeux des jeunes brillent déjà de mille feux … seulement voilà, la dure réalité s’impose. Comment financer un déplacement Autun-Bergerac, non prévu au budget ?

Entre l’aspect financier et l’impact social d’un déplacement aussi séduisant, sur nos jeunes adhérents, nous avons délibérément choisi de jouer notre rôle d’éducateurs, en leur faisant prendre conscience qu'un déplacement, ça coûte cher, que l'argent, ça se gagne et qu'il faut trouver 110 € par personne pour réaliser notre rêve. C’est Nathalie Gautier, la prof de danse, qui parle.

Mais c’est elle aussi qui mobilise les adhérents de l’association, les ainés comme les jeunes, pour vendre des grilles de loto avec jambons et rosettes à la clef. C’est elle qui contacte une biscuiterie bourguignonne et qui décroche 150 boites de gâteaux, rapidement vendues aux commerçants de la ville séduits par le projet, ainsi qu’aux adhérents. C’est elle encore qui a l’idée de faire un bénéfice sur la revente au tarif normal de 70 paires de chaussettes antidérapantes achetées en gros. C’est elle enfin qui a l’idée de mettre en action les petites mains de l’association pour confectionner des dizaines de bijoux fantaisie à mettre en vente sur les marchés de Noël.

Trois mois plus tard, c’est elle toujours qui annonce la bonne nouvelle aux jeunes réunis autour d’elle. Vous savez quoi ?... On a rassemblé 1500 €, on peut partir !... Bravo, les enfants, je vous aime. Vous vous êtes battus comme des lions. Et je suis fière de vous, parce que vous avez compris que lorsque l’on veut, on peut… à condition de s’en donner les moyens !...

Ils ont en effet compris qu’il était vain d’attendre que tout tombe du ciel pour dire on ne pouvait pas, ça coûtait cher. Ils ont fait aboutir leur projet ; le 5 mai, quatre voitures ont pris la route de Bergerac. Tout le monde a logé dans un bel hôtel proche du centre-ville et les artistes ravis ont pu dire on l'a fait, on était là, et on a profité au maximum de ce temps de rencontre et de richesse partagée que d’autres nous avaient préparé !

Article rédigé par Claude Schmit, vice-président déléguée aux activités culturelles.