La Fédération Sportive et Culturelle de France dénombre près de 40 000 bénévoles présents à ses côtés. Un soutien inestimable, qui permet à la fédération de continuer son développement au quotidien. La FSCF a ainsi décidé de mettre en lumière plusieurs de ces bénévoles, afin de comprendre leur engagement et leurs actions. Quatrième épisode avec Sophie Pourret, une bénévole qui a vécu de nombreuses expériences dans le bénévolat au cours de sa vie.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Sophie POURRET, j’ai 57 ans, et je suis orthoprothésiste (appareillage des personnes en situation de Handicap) dans le privé à Lyon et enseignante dans le supérieur à Valence. Je suis passionnée par mon activité professionnelle. J’ai aussi travaillé avec Humanité et Inclusion sur un projet en Afrique, et j’ai participé à la vie paroissiale en animant du catéchisme. Je suis membre du comité directeur et bénévole à la Jeanne d’Arc Alouettes de Caluire (JAAC), association affiliée à la FSCF.
Pouvez-vous nous parler de votre engagement en tant que bénévole, et nous raconter votre parcours au sein de la FSCF ?
C’est une histoire d’affection et de relations humaines, avec la possibilité de s’épanouir, se construire, construire des projets, s’enrichir d’expériences, etc. Mais également s’associer à des personnes, à un groupe, et construire ensemble un objectif commun. Dans le monde professionnel ou civil, nous ne sommes que très rarement libres de nos décisions, alors que dans une association, il n’y a pas d’obligation, c’est un engagement.
Concernant mon parcours, j’ai pratiqué la Gymnastique Artistique à l’âge de 10 ans, puis la Gymnastique Rythmique et Sportive (GRS) et la danse contemporaine. Je rêvais d’être danseuse comme ma maman ! J’ai encadré un groupe des poussins GRS et un groupe d’initiation danse durant deux ans. Je suis arrivée 5ème en individuelle fédérale en GRS, ce qui m’a permis de participer à un stage de perfectionnement dont l’objectif était la sélection de gymnastes pour monter une équipe nationale. Un stage écourté du fait d’une entorse de genou, qui a finalement brisé mon rêve utopique ! Encore trop jeune pour comprendre l’investissement que j’y avais engagé, j’ai laissé tomber cette formidable association, en 1980 pour poursuivre mes études. Par la suite, travaillant à mi temps pendant dix ans, la JAAC m’a rattrapée. J’ai aidé, accompagné et pris quelques responsabilités au niveau de la section Danse, de l’Eveil de l’enfant, puis plus récemment du Pilâtes, du Tai Chi et du Functional Training.
Le groupe Eveil, comprend 7 animateurs, et accueille, cette année, 180 enfants, dans 14 séances hebdomadaires (2 co-animateurs par séances). Cette activité est la porte d’entrée de l’adhérent pour notre association, mais aussi la démonstration de notre savoir-être et savoir-faire. L’accueil et la mise en confiance de la famille est au moins aussi importante que la satisfaction de l’enfant. Mon rôle, dans cette superbe structure, est de faire le lien avec la famille de l’adhérent sur la partie administrative et la communication, organiser des réunions pour les animateurs afin de favoriser leur travail et la cohésion, prévoir le matériel et les salles pour les activités, et organiser l’accueil et la sécurité des locaux. J’ai également pour mission de rapporter au comité directeur l’activité du groupe, ses demandes et besoins, ses difficultés, etc. Je suis ainsi présente aux réunions mensuelles du comité directeur, et autres rendez-vous concernant le projet associatif. Je dirais que j’y consacre environ dix heures par semaine.
Que représente pour vous cet engagement bénévole, qui dure maintenant depuis plusieurs années ?
Je reste attachée à des actions locales. Co-construire, co-concevoir, partager et n’en attendre que la simple satisfaction d’avoir participer à quelque action humanisante, dans une société de consommation parfois déshumanisée, suffit à mon bonheur.
Quelles sont vos principales motivations ?
Je dirais tout simplement le bonheur, comme chacun. La satisfaction du devoir accompli, comme nous devrions tous y aspirer.
« Trouver sa place pour ensuite donner la pleine mesure de ses capacités. »
Si vous deviez vous souvenir d’un moment marquant durant vos activités bénévoles, lequel citeriez-vous ?
Un seul c’est impossible ! Mais je pense que le bonheur de petites réussites ont autant d’importance que les grandes, car ce sont elles qui permettent de digérer les échecs et combattre les difficultés.
Que diriez-vous à une personne qui hésite à franchir le pas de l’engagement bénévole ?
De se dire que cela vaut le coût ! Si l’on fait quelque chose, il est important de donner car la reconnaissance est un sentiment qu’on ne partagera qu’avec soi-même. Mais il faut être prudent, ne pas s’engager trop vite ou mettre la barre trop haute, car le monde associatif est loin d’être un monde parfait. Observez, apprenez, et essayez de trouver votre place afin de restituer la pleine mesure de ses capacités. Osez faire confiance, car nous sommes tous utiles les uns aux autres ! Enfin, agissons et soyons à l’écoute.