Sur la route des Pratiques Artistiques et Culturelles, mais pas sans vous...

L’important travail d’analyse conduit sur le secteur culturel en 2011/2012 avait conclu, pour chaque activité structurée autour d’une commission nationale, à un déficit d’offres par rapport aux attentes locales.

Cette situation, la fédération ne pouvait pas la laisser perdurer à une époque où l’explosion du champ artistique et culturel se traduisait notamment par une diversification des pratiques artistiques et par une transgression des frontières disciplinaires.

Il fallait qu’elle se mette au diapason, quitte à s’attirer quelques mécontentements ici ou là, en s’ouvrant à l’ensemble des formes de pratiques de chaque activité, et par là-même à la diversité des publics.

Et c’est ainsi que fut créée la Commission Nationale des Pratiques Artistiques et Culturelles (la CNPAC) pour prendre en charge toutes les activités à faible effectif, non représentées par une Commission à part entière, et pour les accompagner aussi loin que possible. Seules les Commissions Danses et Musiques ont conservé leur autonomie, grâce à leur nombre important d’adhérents, et au  franc succès remporté par leurs rencontres nationales, reconnues au-delà de la fédération.

Alors, la CNPAC, direz-vous, que fait-elle ?

Eh bien, elle travaille et elle travaille dur pour que des activités artistiques comme le chant choral, le cirque, les arts plastiques, le théâtre… continuent de vivre. Mais elle n’a pas l’œil que sur les activités traditionnelles. Quand elle rencontre des personnes intéressées par la peinture sur tous supports ou par le travail du  rotin, elle leur dit « banco », et elle les soutient. Si d’autres n’ont de cesse que d’organiser un concours de… « rizotto de topinambours aux copeaux de jambon basque », elle intervient dans un « super banco », car elle entend promouvoir des activités artistiques et culturelles propres à tisser du lien social sur un territoire, et des activités simples pour répondre à des demandes plus rares, comme celle de la confection de coiffes bretonnes, ou de la fabrication de moulins à vent en papier japonais.

En ce début de saison 2015/2016, la CNPAC va fêter ses deux ans… Deux ans, c’est l’âge où elle, comme tout enfant, commence à prendre quelque assurance, parce qu’enfin… à deux ans, on marche tout seul, on a découvert une partie de son environnement avec des yeux tout neufs, on devient autonome, et en sachant dire OUI ou NON, on sait ce que l’on veut…

De l’assurance, elle en a pris dès la première année, en tissant « un réseau de référents territoriaux » et en s’y agrippant. Ce fut sa manière à elle de tenir sur ses jambes… Dire aujourd’hui que ce réseau soit totalement opérationnel serait exagéré, mais la CNPAC sait que l’investissement décisif de certains aura de fortes chances d’être un modèle pour les autres… Elle croit beaucoup à la solidarité FSCF, la CNPAC.

La deuxième année la vit s’investir dans la « formation de proximité », car elle n’avait pas perdu de vue qu’elle était engagée dans un projet de développement passant par une animation des activités sur le territoire, et que cette animation était une priorité. Deux stages ont été identifiés : l’un pour une formation d’initiateur aux pratiques artistiques, l’autre pour la mise en place d’activités artistiques dans une association.

Deux programmes passionnants par l’intérêt qu’ils sont à même de susciter, mais, qu’on se rassure, ce seront deux formations de courte durée (1 journée ½ maximum) que la CNPAC proposera pour la saison 2015/2016. Pour ne rien vous cacher, elle attend beaucoup de ces formations.

Enfin, la CNPAC a une autre idée, celle de proposer un dossier personnel (ou « portefeuille de compétences ») dans lequel seraient consignés les acquis de la formation et les acquis de l’expérience de tout licencié. Ce portefeuille aurait l’avantage d’être utilisable ultérieurement en vue d’une demande d’emploi… En suivant l’actualité artistique, vous saurez tout, très bientôt.

Reste un point important pour la CNPAC : on ne grandit bien qu’en étant bien accompagné. Autrement dit : pour aboutir, les projets ambitieux se partagent. Alors, n’hésitez pas, si vous êtes motivé et décidé à vous investir en faveur des activités artistiques, faites-vous connaître et rejoignez la CNPAC dans sa merveilleuse aventure. Elle manque encore de cerveaux et de bonnes volontés !

Claude Schmit et Monique Rouge