Responsable gym féminine au sein d’associations de la fédération, en Ardèche puis en Isère, Christel Collomb évoque son engagement d’aujourd’hui, auprès des jeunes gymnastes qu’elle entraine, au sein de la Chartreuse Gym à Saint Laurent du Pont (Isère).
Licenciée depuis 1976 à la FSCF, c’est à Patro Sport Annonay que tout a commencé, lorsque mes parents m’ont inscrite à la gym. Après mon premier stage fédéral d’initiatrice ; j’ai continué à me former comme monitrice.
À partir du milieu des années 80, c’est en Chartreuse que j’ai continué mon parcours, seule d’abord, puis aux côtés de Gilles, mon conjoint, qui partage la même passion et le même engagement que moi. L’entente Gymnique du Guiers, La Cartusienne, puis Chartreuse Gym m’ont permis de poursuivre mon engagement comme monitrice auprès des gymnastes féminines.
Être bénévole, c’est l’engagement que je souhaite pour les jeunes, comme pour moi-même ; être présente, être là à leurs côtés, sur le chemin de leur formation, parce qu’elles ont besoin de nous, adultes. On est la base, leur repère.
Dans l’association, la participation des jeunes à l’organisation des compétitions est une évidence. Chacune peut trouver sa place dans une commission. On écoute, on réoriente si besoin. On améliore les propositions grâce à l’expérience acquise et on les valorise, sans faire à leur place, mais en faisant avec… Cette mise en valeur de leur réussite est primordiale. C’est une forme d’amour de la Jeunesse.
La vie au club de gym, c’est un moyen de s’affirmer, de s’ouvrir au monde.
Les formations fédérales sont indispensables pour le perfectionnement gymnique, activité choisie par les filles. C’est aussi une formation à la prise de responsabilités, propice à leur épanouissement, par l’acquisition des compétences d’encadrement. Je leur propose aussi une ouverture sur l’Europe, par les camps FICEP, ou les stages Soleader, qui leur offrent l’opportunité de rencontrer de jeunes sportif(ve)s européen(ne)s qui partagent les mêmes valeurs. Elles partent françaises, elles en reviennent européennes.
Au-delà de la pratique sportive, l’accompagnement de certaines jeunes filles l’est aussi pour leurs études et leur réussite professionnelle, comme dans une grande famille. Car, si certaines peuvent être en difficulté, l’intégration au sein de l’association est fluide, chacune étant tirée vers le haut par les autres pour dépasser les moments pénibles. Ces jeunes filles sont une richesse les unes pour les autres. Je leur dis souvent que le chemin de la vie a des bosses et des virages ; mais on est là… Il y a toujours du positif à retirer de chaque situation.
Pour le futur, j’ai posé ma candidature à la commission nationale de gymnastique féminine, parce que je crois fermement que ce que fait la FSCF est important ; je repars pour une mandature de 4 ans, sur des actions de développement de l’activité, de communication et d’organisation des compétitions.
L’avenir sera différent, la fédé sait évoluer avec la société. Alors on se structure et on continue avec les jeunes, avec plus d’ouverture à tous, où la mixité est plus facile. On poursuit nos activités pour partager avec elles, ces moments grandioses que sont les rassemblements fédéraux de gymnastique féminine FSCF.
Le frein aux activités associatives me laisse le sentiment d’être suspendue à quelque chose. Toutes les initiatives pour garder le contact sont essentielles, comme la présence téléphonique de Didier Gautier, président du comité départemental du Dauphiné. Cette amicale attention aux responsables des associations, cette volonté de l’accompagnement assumée avec l’équipe du comité départemental, est un soutien que j’apprécie énormément, parce que je le partage.
À tous ceux qui doutent de l’avenir, je le réaffirme : ce sont les jeunes qui stimulent, qui donnent envie que ce soit bien.
Propos recueillis par le CD Dauphiné - Article publié dans l'Essor n°3877, en date du 12/03/2021