
L’oisiveté a certes du bon à l’heure de recharger les batteries mais, sous le soleil, il est tout aussi pertinent de profiter de la période estivale pour se former. Voici quelques pistes.
Que l’on soit un jeune en quête de qualifications qui s’apprête à intégrer le marché du travail ou un senior désireux de réorienter sa carrière, les vacances sont propices pour étoffer son CV. Comme souvent, le maître mot est d’être proactif et de prendre son destin en main. Sachant que même si l’on parle là de cursus courts, leur valeur est réelle.
Alors comment faire pour étoffer ses acquis ?
Tout d’abord, même si cela peut sembler une évidence, il importe d’identifier dans quel(s) domaine(s) et comment on souhaite acquérir des compétences. Un préalable loin d’être superfétatoire tant l’éventail des formations est hétéroclite, aussi bien en ce qui concerne les thématiques que les modalités (durée, gratuit ou payant, en présentiel ou en distanciel etc.) Pour trouver son bonheur, le mieux est de surfer gaillardement sur la Toile et de mettre à contribution les moteurs de recherche afin d’avoir une idée au moins d’ensemble, à défaut d’être exhaustive, de ce qui se fait.
De nombreuses entités proposent des sessions en tout genre. Il y a, bien sûr, les organismes de formation dont c’est la raison sociale. Il est indispensable de s’assurer de leur sérieux en vérifiant qu’ils sont certifiés Qualiopi. Cet agrément officiel est, en effet, obligatoire pour tous les prestataires qui souhaitent accéder aux financements publics. Certains se sont spécialisés dans le sport ou l’animation. On peut s’y inscrire notamment pour passer le fameux BAFA ou Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur qui permet d’encadrer, à titre non professionnel et de façon occasionnelle, des enfants et des adolescents en accueil collectif de mineurs.
Autre option, tirer parti de l’été pour obtenir le Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) qui est un prérequis pour suivre la formation de maître-nageur sauveteur (BPJEPS activités aquatiques et de la natation) et qui habilite son titulaire à assurer la surveillance des baignades ouvertes gratuitement au public, aménagées et autorisées et, à certaines conditions, celles d’établissements d’accès payants. Sans compter la très utile et souvent demandée, à titre préalable, formation Premiers secours citoyen (PSC).
TOUT EST POSSIBLE, Y COMPRIS RETOURNER À LA FAC
En somme, on recense pléthore de structures qui dispensent de précieux savoirs accessibles à tous, de janvier à décembre, et susceptibles d’intéresser les licenciés de la fédération. En l’occurrence, les collectivités locales, comme le Conseil régional du Grand-Est qui a lancé Do You Speak Grand Est. Quèsaco ? Une plate-forme innovante et gratuite, uniquement à l’adresse des habitants du Grand Est. Grâce à un fonds comprenant 4 000 supports variés (films, clips musicaux, journaux télévisés etc.), les utilisateurs peuvent apprendre ou se perfectionner dans neuf langues différentes. Avec, en sus, une préparation aux certifications officielles (TOEIC, Linguaskill etc.).
Dans un tout autre registre, le Collectif des festivals, lui, accompagne les structures culturelles dans la prise en compte du développement durable et solidaire. À ce titre, il assure des formations gratuites et ouvertes tout au long de l’année. En particulier, deux Mooc (Massive open online course que l’on pourrait traduire par cours en ligne ouvert et massif) intitulés Festivals en transition et Prévention et réduction des risques en milieu festif.
Encore une fois, tout est possible, y compris retourner à la fac quand bien même ne s’agit-il pas d’enseignements donnant lieu à la délivrance d’un diplôme. Ainsi, la Sorbonne programme-t-elle traditionnellement une Université d'été. Cette année, elle se déroule du 30 juin au 25 juillet. Objectif : étoffer sensiblement sa culture générale - une qualité non négligeable aux yeux de nombreux employeurs - en suivant des cours d’histoire, de littérature, de philosophie ou de questions d’actualité. De nombreux établissements d’enseignement supérieur en font de même dans leur champ respectif. Et si l’on se laissait tenter ?
SE VALORISER TANT À TITRE PERSONNEL QUE QUAND ON RECHERCHE UN EMPLOI
Grégory Pacitto, responsable administratif du Carrefour des associations parisienne (Cap) : Nous proposons des formations gratuites pour les porteurs de projets associatifs. Il arrive que quelques-unes soient programmées l’été. Il est intéressant de les suivre pour se professionnaliser et se valoriser, tant à titre personnel que quand on recherche un emploi. Les stagiaires sont aussi bien des jeunes que des adultes et des retraités. On en accueille environ 3 000 par an. Leur nombre est stable mais on constate moins d’absentéisme. Je ne pense pas qu’il y ait, aujourd’hui, plus de gens désireux de se former qu’il y a dix ans. En revanche, il y a une demande en ce sens-là.
Un besoin réel
Comme le révèle la 6e édition du Baromètre de la formation et de l'emploi de Centre Info :
- 74 % des actifs pensent que c’est à chacun d’être responsable de son parcours de formation professionnelle continue ;
- 69 % ont le sentiment d’en être suffisamment acteurs.
- 34 % envisagent de changer d'emploi dans les deux ans à venir.
Article paru dans le numéro 2597 du magazine Les Jeunes.